Le nouvel album de Sic Alps, Napa Asylum, sort en janvier prochain chez Drag City Records. Pas trouvé de vidéo ni de lien de téléchargement (pour l'instant) mais je reste à l'affût...
Massive Place apparaît sur leur précédent - et génialissime - album US EZ (Siltbreeze Records, 2008), téléchargeable là, en attendant...
Un peu à la bourre sur ce coup là, mais c'est pas grave. Le 10' d'Okie Dokie (Aagoo Records, 2009) est toujours téléchargeable là.
ANIKA
J'étais pas super chaud pour aller voir Anika hier soir mais bon, c'était ça ou du spoken word par un mec d'Enablers. Et du spoken word in english, j'en soupe assez toute la journée, j'ai ma dose. On est donc aller voir Anika.
Faut dire qu'avec Cedge, on était plus séduits par l'idée de rencontrer la nouvelle égérie de Geoff Barrow (Portishead) dans une cave secrète d'une capacité maximale de 50 personnes, et ce pour une somme super modique avec des bières gratos à la clé, que par la performance en elle-même...
Séduit aussi par la perspective de pouvoir pavoiser dans 6 mois quand le buzz aura fait son petit chemin. Pouvoir dire, genre, j'y étais, ouais...
Bon, franchement, entre nous, je mentirais si je disais que j'ai pas aimé certaines chansons/reprises de cette jeune germano-galloise, pendant dub/post-punk de Nouvelle Vague (pour faire réducteur), avec en backing band deux mecs de Beak, entre autres personnes.
Sur scène, Anika a une certaine présence dans la non présence : elle chante comme un patate - du coup elle a pas volé sa comparaison à Nico - mais c'est ce qui fait son charme, sa singularité même, avec le fait qu'elle prenne des poses à la fois lascives et distantes, ultra statique, qui fonctionnent à merveille.
Elle m'a un peu fait penser à Marie Trintignant avec son regard vide et brûlant, tellement consciente et à la fois tellement tétanisée par son pouvoir de séduction qu'on a envie de la secouer gentiment pour qu'elle redescende un peu sur terre...
Son premier album (Invada Records) est téléchargeable là.
jeudi 25 novembre 2010
THE STOOL PIGEON
Tiens, j'ai chopé le dernier numéro de The Stool Pigeon, journal rock anglais de qualité, gratos de surcroît. Je ne pense pas qu'il y ait d'équivalent français.
La couverture m'a bien fait rigoler, on dirait un vieux numéro 80's du NME (ou de Rock & Folk). Matez donc ce sommaire : Megadeth, "Weird Al" Yankovic, Crass, Jesus & Mary Chain, Motorhead... C'te blague.
Ca m'a fait repenser à cet article paru dans Vice (dans le numéro spécial musique) qui disait qu'en gros, depuis Kurt Cobain, il n'y avait pas eu de grands catalyseurs musicaux et que les artistes "émergeant" restaient bloqués dans leurs niches respectives - c'est vrai que de nos jours, on imagine mal des hordes de collégiens se jeter sous les rails du tramway bordelais à l'annonce de la mort de Jay Reatard, par exemple.
Qui plus est, difficile pour un groupe "nouvelle génération" de rivaliser avec une interview de Lemmy de Motorhead, je vous l'accorde.
Pas étonnant qu'il soit l'idole des hardos depuis trois décennies avec des répliques comme celle-ci, piochée dans The Stool Pigeon : "Je crois au rock'n'roll. Je préfère écouter Little Richard qu'un trou du cul qui prêche derrière son autel, parce que je pense que Little Richard a tout résumé quand il dit : "Tutti frutti, oh Rudy, a wop-bop-a-loom-a-blop-bam-boom""...
Sacré Lemmy !
A ne pas louper non plus, l'interview de Crass, les papas et mamans du D.I.Y. : straight-edge avant l'heure, autogestion, non-profit, soutiens en tous genres, activisme politique, etc.
Marrant de voir qu'à l'époque, Andy Palmer avait réussi à refourguer un flexi de Crass en cadeau dans un magazine pour midinettes, ou que Pete Wright faisait déjà de l'edit avec des bandes et un scalpel, en recréant un dialogue fictif entre Margaret Thatcher et Ronald Reagan pendant a guerre des Malouines. Une cassette qui, au final, leur avait valu d'être approchés par le KGB...
Cool enfin de retrouver "Weird Al" Yankovic, l'auteur de parodies délirantes comme My Bologna, Like a Surgeon, Eat it ou encore Smells like Nirvana.
L'interview est assez poilante, surtout quand il raconte que ses parents lui ont offert un accordéon pour ses sept ans pour qu'il soit populaire à l'école : "Plus tard, j'ai commencé à écouter le top 40 et la bande FM, j'appréciais la musique rock de mon temps. Je rejouais des trucs à l'accordéon et mes potes se foutaient de moi, parce qu'il y a quelque chose de marrant, forcément, à jouer du rock'n'roll à l'accordéon. Je me suis très tôt rendu compte de la connexion qu'il pouvait y avoir entre l'instrument que j'avais choisi et l'humour"...
Mister Yankovic sera au All Tomorrow's Parties de Godspeed You ! Black Emperor en décembre prochain en Angleterre. Sa parodie de Nirvana est visible là.
The Stool Pigeon est parfois dispo en France dans certains endroits, ou sur abonnement. Les interviews devraient également être lisibles sur le site du journal dans pas longtemps...
Bonus : Smells like Teen Spirit revu et corrigé par Times New Viking :
Sortie du nouvel album de Cheveu, 1000 (Born Bad Records) incessamment sous peu...
dimanche 21 novembre 2010
SUN ARAW
Y a des noms de groupes, comme ça, qui tournent sur le net, qui reviennent fréquemment. Par curiosité, on se dit qu'on va jeter une oreille, télécharger un album, mater un bout de vidéo. Ouais, Sun Araw, sympa...
Puis on finit par les voir en vrai et là on comprend l'engouement suscité. Rien ne remplace l'expérience live mes amis (là vous me lisez, mais on serait mieux accoudés à un comptoir, à faire des grands gestes et mimer des riffs de guitare).
Sun Araw, en tournée, c'est juste deux jeunes américains qui payent pas de mine (genre "nerds du cool", ça existe ?) mais qui, au final, font vraiment du bon boulot.
Un live plus """nerveux""" et sonique qu'escompté, comparé aux albums de Cameron Stallones (Sun Araw est le projet solo du mec avec la moustache qui chante), sorte d'exotica moderne/dub déviant, avec parfois des sonorités qui, placées dans un autre contexte, pourraient paraître bien dégueu ("dream music"?).
Un groupe à ne pas louper en concert (c'était au Croft vendredi soir). En deux mots, sobre et efficace. En huit mots, le truc le moins pétard mouillé au monde...
Le dernier album de Sun Araw, On Patrol (Not Not Fun Records) est téléchargeable là.
vendredi 19 novembre 2010
Fires of Faith
Magie du libéralisme ou magie du cinéma, j'en sais rien, mais quand Pete débarque dans le living-room samedi matin pour me demander si je veux être figurant dans un film documentaire deux jours plus tard, je suis loin de m'imaginer que ce sera effectivement le cas...
Ca ce passe comme ça ici, une petite annonce sur le net, une photo renvoyée par mail et puis basta, rendez-vous pris lundi matin à 8h (ouch !) au château de Berkeley pour apparaître dans Fires of Faith, un film sur King James.
Le temps de récupérer nos costumes à la sortie d'un camion en arrivant sur le parking et nous voilà sur le plateau.
Un plateau de ciné, c'est un sacré bordel. L'équipe est tellement tributaire des éléments extérieurs, surtout en Angleterre où le temps est extrêmement changeant, que personne ne semble vraiment savoir ce qui va se passer dans les 10 minutes qui suivent. Du coup la journée se découpe entre longues périodes d'attente et coups de speed.
La première scène est assez facile, en théorie. Une quinzaine de figurants doivent converger vers un carrosse et saluer l'arrivée de King James. Mais Pete manque de se faire écraser par les chevaux, la scène est à refaire. La pression monte d'un cran et je commence sérieusement à me peler les miches avec mes collants et ma caisse de poulets sous le bras.
Une des habilleuses vient me passer une cape de gueux sur les épaules vu que j'ai la méga tramblotte. C'est gentil. Ses copines se marrent, je passe encore pour le français de service j'ai l'impression, mais c'est pas grave. L'équipe est vraiment cool de toute façon.
On finit par boucler le truc après plusieurs prises avant d'enchaîner illico sur la séquence suivante.
La deuxième scène est nettement plus stressante. On doit incarner six prêtres autour d'une table qui bossent sur une traduction de la Bible. C'est pas rien, un sacré rôle de composition. Le son n'est pas repris mais on est censés discuter avec ferveur de cette putain de traduction tout en déroulant des parchemins pour étayer nos propos.
"Nervous" et "breakdown" sont les deux seuls mots qui me viennent en tête sur le moment, alors je baratine à moitié en français, à moitié en anglais en essayant de ne pas mater la caméra. Heureusement, personne n'écoute vraiment, et de loin ça à l'air convainquant.
L'affaire est dans le sac même si je me dis qu'on s'éloigne un peu de la simple figuration, là.
Ma dernière scène a lieu à la tombée de la nuit (vers 16h30, argh), assis sur un tabouret à lever la main droite avec les collègues pour approuver la fameuse traduction et applaudir dans la foulée King James pour le travail accompli...
C'est sûrement la fatigue, mais à ce moment précis, je me crois vraiment au 17ème siècle, question d'environnement. Faut vite que j'aille enfiler mon jean...
Mon pote Pete et quelques autres natifs ont droit à un petit bonus, une scène ultime avec prise de parole. Je suis écarté d'office de la scène puisque tout le monde sur le plateau a bien compris, et ce dès le matin, que j'étais une grosse brêle en anglais...
L'album éponyme d'Idle Times (Hozac Records) est téléchargeable là.
mercredi 17 novembre 2010
DIRTYTALK
Bon, faut se rendre à l'évidence, le samedi soir en Angleterre, c'est pub exclusivement. On cherche même plus à aller aux concerts.
En même temps il se passe toujours des trucs dans les bistrots. C'est pas pour rien qu'on parle de "culture du pub" tant les gens aiment à s'y mélanger, papoter, déconner, flirtouiller, picoler à mort.
Et pour divertir tous ces noctambules, Bristol et ses pubs regorgent de soirées en tous genres, des quizzes en semaines aux plans limite clubbing le weekend, en passant par les concerts, bien évidemment.
Mon "top pick" de samedi dernier, c'était la soirée DIRTYTALK, un mix électro pointu et dansant plutôt cool, au pub le Mothers Ruin, notre QG number one situé à deux pas du St Nicholas Market.
Ca se passait dans les backrooms du pub, dans l'ancienne cuisine en sous-sol réhabilitée depuis peu en dancefloor, une pièce dans l'esprit de l'Heretic bordelais mais en plus rétrécie sur les côtés (comme si on descendait dans la salle de concert de l'Heretic naturellement bourré).
Le Mothers Ruin est un lieu que j'apprécie particulièrement, surtout depuis que mon pote Cédric y a organisé un DJ set gaulois d'anthologie avec DJ Pays Basque (aka Guillaume Gwardeath) et DJ Bretagne (aka votre serviteur ou encore Papa Jazzy, comme je me faisais appeler alors).
C'était il y a un peu plus de deux ans mais je pourrais m'en souvenir comme si c'était hier si seulement j'avais pas été aussi arraché ce soir là...
Heureusement qu'à l'époque, Guillaume avait fait un report gonzo de cette soirée d'enfer. Report toujours consultable sur son ancien blog Trahison, suffit de cliquer sur la photo des deux têtes de vainqueurs ci-dessous et de descendre tout en bas de la page qui apparaîtra...
lundi 15 novembre 2010
Le rigolo de la semaine : OUTER LIMITS RECORDINGS
$20 Dollar Bill ne figure sur aucun disque d'Outer Limits Recordings pour l'instant, mais l'album Foxy Baby paru cette année chez Not Not Fun Records est téléchargeable là.
vendredi 12 novembre 2010
BO NINGEN = loud as fuck
Bo Ningen, c'est quatre japonais exilés à Londres, quatre mordus de hardcore/sludge/psyché (Melt Banana meets Acid Mothers Temple ?), quatre sales gosses qui jouent vraiment à burnes. Les cons.
Mais au risque de me faire l'avocat du diable, c'est plutôt jouissif.
Excellente surprise donc, très bon concert au Croft jeudi dernier, et une présence scénique vraiment particulière : les mecs sont taillés comme des arbalètes, portent des ripes hyper longues avec des franges médiévales, et cultivent une certaine ambiguïté sexuelle.
Mais quoi qu'on puisse en penser, niveau grosse patate, ils se posent là.
Une fois pris dans la tourmente sonique, difficile de s'en décrocher. Sorte de trance à "coups de guitares dans la gueule". L'impression de quatre individus qui ne font plus qu'un, une fois qu'ils sont sur scène. Ultra déterminés à casser la baraque, littéralement.
Impression confirmée lorsqu'on les a recroisés dans la rue après le concert, marchant en rangs serrés d'un pas cadencé, tels des guerriers d'un nouvel age musical en route pour l'apocalypse...
mercredi 10 novembre 2010
CONTROL FREAK ZINE
A peine eu le temps de rencontrer Olivier "Ox Zerox" avant de quitter Bordeaux.
On s'est rencardé à Total Heaven via Facebook (alors qu'on habite la même ville depuis des plombes !!!) pour qu'il puisse me refiler les 2 premiers numéros de son zine graphique Control Freak, afin d'embarquer un peu de lecture chez les britons.
J'aime bien ses collages très emprunts de culture pop 50/60's, ainsi que ses photos à la Hamburger Eyes magazine, qu'elles soient directement l'oeuvre du Black Hole Collective dont Olivier fait partie, très axées street art, ou collectées (et parfois retravaillées) au marché de St Michel, plus axées "street life".
Son approche de la "création" est purement instinctive et pour lui, théorisation + beaux-arts = bullshit. On est tombé d'accord là-dessus aussi.
Pour toutes ces raisons, je me permets de vous recommander ses zines, mais également d'aller jeter un coup d'oeil sur son blog très classe, remis au goût du jour assez régulièrement.
Pour info, Olivier me racontait qu'il était récemment tombé sur un vieux stock de négatifs de photos de concerts (cf. la couv' de Control Freak #2 qui serait, selon Raphaël du blog Contre-cultures, une photo d'époque du groupe Stalag) et qu'il prévoyait de faire un nouveau zine avec cette matière toute spéciale... A suivre de près, donc.
Clip/disque de la semaine : WEEKEND
L'album Sports de Weekend (Slumberland Records) est téléchargeable là.
mardi 9 novembre 2010
Le clip bourrin de la semaine : WOUNDED LION
Pas réussi à trouver un lien pour télécharger l'intégralité du 45t Pointed Sticks de Wounded Lion, tout juste édité par Trouble in Mind Records.
La face A est par contre téléchargeable quelque part sur le blog garage US Raven Sings the Blues. Suffit de chercher...
dimanche 7 novembre 2010
No report last night... Again
Trop de concerts tuent les concerts. On s'est encore hyper bien démerdés pour louper tous les concerts proposés ce samedi soir : Chromeo (ça aurait pu être drôle) à l'Academy, Cloud Nothings (m'en branle) + Veronica Falls (curieux de les voir) au Thekla, ou encore Grouper à Arnolfini, le Musée d'art contemporain de Bristol.
J'aurais bien aimé voir la nana de Grouper, son album Dragging a Dead Deer up a Hillest chouette, mais c'était vraiment pas un truc à faire un samedi soir.
En fait on est resté au Grapes, pub rock'n'roll planqué dans un coin reculé de Clifton, le quartier bourge de Bristol. Pub qui serait tenu par un ex-Spiritualized, apparemment.
Soirée DJ 60's à la papa fort sympathique, on y a fait ce qu'on sait faire de mieux tellement qu'on était bien là-bas : picoler comme des cons, dire de la merde (mais en anglais, ça compte pas vraiment) et se fourrer des appareils photos dans le slip...